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Nantucket Island

Une vertu mal comprise d'une île est qu'une fois sur place, on n'a jamais besoin d'affronter la mer. De même que face à la mortalité, il n'est jamais nécessaire d'affronter l'éternité. Les deux sont, tout simplement. Néanmoins, cette île dans la mer, cette mortalité perdure dans la recherche de la connaissance de l'au-delà. Havre ou perspective insondable, les deux sont offerts, entremêlés dans les vies que nous menons. Face à cette dualité, qui ne chercherait pas à se réfugier dans l'anonymat, dans un monde à part, propre à lui-même ?

La mer est dans l'air, indéniable dans le respir et le pouls. Le vent et les arbres rabougris nous le rappellent constamment. Les graminées resplendissantes dans la lumière des cieux étendus. Les horizons sans fin ni échappatoire bienveillante rencontrent une certaine unité. Le monde offre un défi à la vie. Nantucket est un tel endroit.

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Les fleurs jaillissent tandis que les chardons se flétrissent. Les histoires se dénouent. Un bunker se dresse sur le littoral, là où se trouvait autrefois un champ de tests de fusées, là où l'un des bunkers de JFK, en cas d'un Armageddon nucléaire, offrirait une protection atténuée contre l'horizon. Jackie et lui seraient-ils sortis en short et en Capri pour voir les phoques nager et se réjouir ?

Le poste de garde est devenu une ode à Lichtenstein. Comment cela aurait-il été reçu dans un futur à boucle où les gens vivent à jamais quand ils émergent ?

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Ce ne sont là que de simples réflexions. Il ne s'agit pas d'un récit complet, mais d'un ensemble d'impressions recueillies par intermittence. Néanmoins, à mon point de vue personnel, ce sont des moments qui m'importent et qui ne pourront jamais être récupérés. J'attends de la beauté dans le vague hasard de la vie.

Nantucket a été une célébration de la famille, de l'amour et de la disparition. Une grande partie de la première demeure, car chaque visite offre des bénédictions et des surprises, vues avec des yeux qui ne peuvent voir que ce qui se trouve devant eux. Rien n'est définitif, ou bien est-ce tout?

© 2023 James Rae Photographe. Tous droits réservés.

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